The Coven : Une romance Dark Academia (&H) (French Edition) by Harper L. Woods

The Coven : Une romance Dark Academia (&H) (French Edition) by Harper L. Woods

Auteur:Harper L. Woods [Woods, Harper L.]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782280497145
Éditeur: Harlequin
Publié: 2024-04-02T22:00:00+00:00


Je m’éveillai, incapable de respirer. Quittant le lit d’un bond, je réussis à atteindre les toilettes avant de vider le contenu de mon estomac. Le dos en feu, je balayai mes cheveux en arrière et sentis ma peau se fendre alors que je me pliais en deux. J’agrippai le bord de la cuvette et attendis que les nausées se calment.

Dès que je le pus, je me relevai et me rendis au miroir au-dessus du lavabo. Tout en me rinçant la bouche, j’hésitai à me retourner pour inspecter ma colonne vertébrale. Ce n’était qu’un rêve, la douleur que j’éprouvais n’était sûrement due qu’à la peur que j’avais ressentie en me réveillant.

Mais mon débardeur me collait à la peau et me paraissait mouillé. Je le tirai par-dessus ma tête et, lentement, me tournai pour me contempler dans la glace.

Trois entailles en forme de triangle défiguraient l’arbre tatoué le long de ma colonne vertébrale. Du sang en suintait pour couler sur mes côtes.

Je pressai les mains sur le comptoir pour étudier mon visage fébrile. J’avais rêvé de ma tante, et elle savait comment je m’appelais.

Au début, elle m’avait curieusement confondue avec la sorcière morte des siècles avant sa naissance. Je me pris la tête dans les mains et me penchai en sentant mon estomac se soulever une fois de plus. Ça n’avait aucun sens. Pas la moindre logique.

La porte de ma chambre claqua et je pivotai aussitôt vers l’entrée de la salle de bains, tout en m’emparant du porte-savon en pierre pour m’en servir d’arme. Il n’y avait aucune plante autour de moi, ce à quoi j’allais devoir remédier au plus vite.

La silhouette imposante d’un homme se profila dans l’embrasure. Son visage était plongé dans l’ombre, et son dos bloquait toute trace de lumière provenant des fenêtres derrière lui. Mon corps vibrait d’énergie, prêt à se battre.

— Vous saignez, constata enfin Gray en s’avançant.

Lâchant le porte-savon, j’attrapai précipitamment une serviette. Je l’enroulai autour de mon torse et cachai mes seins alors qu’il trouvait l’interrupteur avec aisance.

— Ce n’est rien. J’ai mes règles, prétendis-je, trouvant que l’humiliation de discuter ouvertement d’un tel sujet vaudrait mieux que d’avouer ce que j’avais vu.

Il y avait certaines choses qui étaient tout simplement anormales chez une sorcière. Se blesser en rêve en faisait partie. Seules les Blanches et les Pourpres bénéficiaient du don de seconde vue.

— Comment suis-je censé tenir parole si vous n’êtes pas franche avec moi, petite sorcière ? demanda-t-il, visiblement offusqué, en humant l’air.

— Comme vous pouvez le voir, je me porte parfaitement bien. Allez-vous-en, lançai-je, tout en lui cachant mon dos.

Je ne voulais pas qu’il voie les marques tant que je ne comprenais pas ce qu’elles signifiaient. Comment un rêve avait-il pu me blesser ? Comment pouvait-il marquer mon corps en état d’éveil ?

— Je sens l’odeur de votre sang. Montrez-moi, ordonna Gray en s’avançant.

Il agrippa le haut de la serviette, comme pour l’arracher à mon corps. J’ignorais ce qu’il y avait de pire, me trouver à moitié nue devant lui ou révéler la curieuse blessure sur mon dos.



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